LUCIEN CHéENE

JEUDI 11 AVRIL
Carré d’Argent

Lucien Chéenne, trentenaire bavard, volubile et qui a le goût des autres. Tombé dans la marmite chanson à l’âge de seize ans sous l’influence d’un ami de la famille. Lucien Chéenne a l’originalité qui déborde. Mais une originalité d’historien de la musique populaire. Johnny Cash, Bob Dylan, Hank Williams d’un côté. Léo Ferré, Serge Gainsbourg, Félix Leclerc, de l’autre. Et l’amour sans limite de ses aïeuls folk aussi : Michel Corringe, Jean-Roger Caussimon, Michel Tonnerre.

 

Il y a les voyages qui forment la jeunesse. Il y a ceux qui ouvrent de nouveaux horizons. La boucle par Tadoussac, trésor caché du Québec où le souffle des baleines envahit le fleuve Saint-Laurent, a eu raison de ses certitudes. Choc émotionnel, humain et artistique. Remise en question, en 2014, à la sortie de ce précieux festival de chanson dans lequel il était invité à participer aux chemins d’écriture. Lucien Chéenne envoie alors valser le rock twist-surf des années 50, la batterie – excepté sur disque – et les textes à tiroirs. Une trajectoire comme un destin. Et surtout une volonté manifeste de professionnalisme. Donc Lucien Chéenne, trentenaire bavard, volubile et qui a le goût des autres. Tombé dans la marmite chanson à l’âge de seize ans sous l’influence d’un ami de la famille. Les premiers élans se passent sur la côte bretonne. Il fait la manche là-bas puis retourne dans sa Sarthe natale.

Au sein de son premier groupe Chéenne de vie, il détale déjà devant la conformité de masse et s’affiche comme un fidèle allié de la langue française. Cinq ans en collectif avant l’échappée belle solo. Plus saine et moins ivre.